Ôèëîëîãè÷åñêèå íàóêè/7. ßçûê, ðå÷ü, ðå÷åâàÿ êîììóíèêàöèÿ
Ñêàðëóï³íà Þ.À.
ÄÂÍÇ
«ÓÀÁÑ ÍÁÓ», Óêðà¿íà
Influence mutuelle de l’anglais et
de français des affaires
Mots-clés:emprunt, anglicisme,
équivalent, étymologie, langue professionnelle
Êëþ÷îâ³ ñëîâà:
çàïîçè÷åííÿ, àíãë³öèçì, åêâ³âàëåíò, åòèìîëîã³ÿ, ìîâà ïðîôåñ³éíîãî ñï³ëêóâàííÿ
Résumé: les chercheurs
français font attention à l’influence de l’anglais sur la phonétique, l’orthographe, la
morphologie et la syntaxe de la langue française. Les emprunts d’origine
anglo-américaine peuvent être considérés comme les
dominants parmi les autres.
Àííîòàö³ÿ:
ôðàíöóçüê³ äîñë³äíèêè ïðèä³ëÿþòü óâàãó âïëèâó àíãë³éñüêî¿ ìîâè íà ôîíåòèêó,
îðôîãðàô³þ, ìîðôîëîã³þ ³ ñèíòàêñèñ ôðàíöóçüêî¿ ìîâè. Çàïîçè÷åííÿ
àíãëî-àìåðèêàíñüêîãî ïîõîäæåííÿ ìîæóòü ââàæàòèñÿ äîì³íóþ÷èìè â ïîð³âíÿíí³ ç
âïëèâîì ³íøèõ ìîâ.
Toutes
les langues font des emprunts d'autres langues. C'est ainsi qu'elles
évoluent et s'enrichissent. Le français a emprunté
à l'anglais et l'anglais a aussi pigé dans le vocabulaire du
français.
Les
contacts entre le français et l'anglais remontent au début du XI
siècle. Plusieurs mots ont été empruntés à
l'ancien français, dès le début du XII siècle.
En
France et au Canada les emprunts justifiés et injustifiés sont
distingués. Un emprunt se justifie dans la mesure où les
expressions ou mots empruntés n'existent pas dans la langue
d'arrivée. On trouve plusieurs mots anglais bien implantés dans
la langue française. Un emprunt à l'anglais qui viendrait
concurrencer un mot qui existe déjà en français est
déconseillé, car il n'est pas nécessaire. Par exemple, il
est recommandé de évitez de dire burnout, car le terme épuisement
professionnel existe en français pour désigner la même
réalité.
Il
importe de préciser que le terme anglicisme
n'a pas la même signification en France qu’au Canada: en France il est
synonyme d'emprunt à
l'anglais pendent qu’au Canada il est péjoratif. La mention anglicisme devant un mot d'un
dictionnaire français comme le Petit Robert ne doit pas
être interprétée comme la marque d'un terme à
éviter. Toutefois, certains anglicismes attestés dans les
dictionnaires européens ne sont pas recommandés au Canada, comme,
par exemple, le mot mondialisation
est préféré, pas l’anglicisme globalisation.
Les
chercheurs français font attention à l’influence de l’anglais
sur la phonétique,
l’orthographe, la morphologie et la syntaxe de la langue française. Les
emprunts d’origine anglo-américaine peuvent être
considérés comme les dominants parmi les autres. L’accueil des
anglicismes dans la langue française est issu d’une longue tradition
depuis la fin du XVIII siècle . Il faut ajouter que c’est un domaine qui
évolue constamment, il est toujours d’actualité car l’afflux de
mots venant de la langue anglaise ne semble pas diminuer.
Comme
il est mentionné par Marianne Hobæk Haff, « Un emprunt peut
soit être introduit sans remarques soit être signalé (par
des guillemets ou des italiques) et commenté. Il désigne le plus
souvent une pratique ou un objet importés et acclimatés dans le
pays en question, mais il peut aussi désigner une réalité
étrangère, qui n’a effectivement pas de correspondant dans la
langue emprunteuse, ou bien même une réalité
déjà bien connue sous un nom domestique ». L’emprunt peut se
présenter à tous les niveaux de la langue, à des
degrés divers.
Les
anglicismes syntaxiques sont des calques ou des traductions mot à mot de
constructions anglaises qui sont, d’habitude, considérés les
erreurs. On commet un anglicisme syntaxique quand on reproduit une structure
syntaxique propre à l'anglais et qu'il existe une autre façon de
construire la phrase en français. Ce type d'anglicisme concerne le plus
souvent l'emploi de prépositions, de conjonctions et de la forme
passive, de même que l'ordre des mots.
Il
est possible de trouver les exemples
d’emploi des anglicismes dans la langue des affaires, e. g. corporatif peut
être employé seulement au
sens de relatif à une association
de personnes exerçant la même profession. E.g. «Il est membre
d'une organisation corporative qui
défend les intérêts des ouvriers» (c'est-à-dire une
organisation structurée comme une corporation). Entre les formes
fautives qui sont utilisé comme le résultat de
l’interférence des langues on peut trouver affaires corporatives qui est calque de l’expression anglaise corporate affairs (la forme correcte est
affaires de la société, de
l’entreprise); corporatif au sens
de l’entreprise, de la société; droit corporatif (calque de corporate law) pour droit commercial; image
corporative (calque de corporate image) pour image, image de marque, image de la société, de
l’entreprise; nom corporatif
(calque de corporate name) pour raison sociale. Le mot niche est employé au sens de créneau (commercial); originer, le verbe qui n’existe pas en
français est qui constitue un anglicisme au sens de provenir de, avoir pour
origine, remonter à, résulter de, venir de, prendre naissance
dans, prendre sa source dans. En parlant de l’usage des calques dans la
communication des affaires, on peut mentionner, par exemple les cols blancs et les cols bleus qui sont les traductions de white collars and blue
collars.
L’existence
des anglicismes fautifs évoque le travail des commissions
ministérielles de terminologie en France et la coopération
internationale, en particulier avec le Québec, en vue de leur
remplacement par des équivalents français (s’ils existent)
où par des termes inventés (e.g. brainstorming est remplacé par remue-méninges, mailing par publipostage et software par
logiciel, marchandisage au lieu de merchandising, mercatique au lieu de marketing, remodelage, restylage au
lieu de lifting, stylique au lieu de design, parrain, commanditaire au lieu
de sponsor).
En
France, le Ministère de la culture et de la communication a mis en place
une Commission générale de terminologie et de néologie qui
diffuse des recommandations officielles réunies dans une base de
données librement accessible en ligne. En détaillant les
conditions d'acceptation des emprunts les critères suivants sont pris en
compte: l'ancienneté d'usage; le
degré de généralisation de l'usage; la difficulté
à traduire en français le contenu sémantique de l'emprunt;
le degré d'implantation dans l'usage de l'équivalent
français proposé.
Par
exemple, l’expression gentlemen’s agreement (textuellement : «agrément
entre gentilshommes») est d’emploi fréquent par des francophones, parce
que, comme François Thouvenin le constate, «le français n’a pas
d’équivalent parfaitement exact de cette expression, qui signifie tout
à la fois «convention verbale», «marché d’honneur», «accord
à l'amiable», «entente de gré à gré».
Il
est très difficile de repérer les anglicismes syntaxiques, car la
langue française est remplie de prépositions et de conjonctions.
De plus, le français et l'anglais partagent parfois les mêmes
prépositions et conjonctions dans une expression sans que ce soit une
erreur.
Les
pseudo-emprunts (ou emprunts formels) sont des lexies construites à
partir d’éléments étrangers, mais qui sont inexistantes
dans cette langue. La dérivation française sur des mots anglais
continue de se développer : après avoir fait footing, tennisman, etc., on a produit en français : relooker, révolvériser,
glamoureux, fouteux, flashant, débriefer. Un autre type de
pseudo-anglicismes comprend, d’après Line Engstrøm, des lexies
ayant subi une réduction après avoir été
empruntées par le français ; la lexie holding company est par exemple transformée en holding à la suite d’une
troncation.
Une
catégorie intéressante comprend des emprunts aller-retour, c’est-à-dire
des termes que l’anglais a emprunté au français et qui reviennent
à la langue originale avec certaines transformations de forme ou de
signification. Le parcours de chaque mot est bien différent.
Ce
type d’emprunt a été traité par divers linguistes depuis
longtemps. Déjà en 1920, Bonnaffé, sans faire
référence exacte à ce phénomène, cite
quelques termes comme entraîner, performance ou record (Bonnaffé,
1920). Quelques années plus tard, en 1935, John Orr mentionne aussi ce
type d’anglicismes. En général leur intégration, aussi
bien phonétique que morphologique ou graphique, dans le système
français, se produit de manière beaucoup plus naturelle que celle
des autres anglicismes. Il s’agit ici des domaines différents, de
langage quotidienne à l’usage professionnel.
H.
Walter propose, dans ce contexte, l’étymologie du mot humour: «on parle
toujours de l’humour anglais, mais le
mot humour lui-même avait
été emprunté en anglais à partir du mot
français humeur au XIVe
siècle,avec tout d’abord le sens de «liquide»
qu’il avait alors en français, avantd’acquérir le sens de «disposition d’esprit» et, vers la fin
du XVIIe siècle, celuide
«drôlerie». En revenant au XVIIIe siècle dans la langue
française, ce mot a enrichi notre langue d’un nouveau mot, humour, sous une nouvelle forme et dans
une nouvelle acception, l’humour étant
quelque chose de différent du simple trait d’esprit : quand on a de
l’humour, on ironise en plaisantant, et cela va jusqu’à se moquer de
soi-même avec drôlerie».
Dans
la langue des affaires on peut voir
budget, qui a été emprunté à l'anglais au XVIII
siècle. L'anglais le tenait de l'ancien français bougette, ("bourse de cuir"). Lui-même était
d'origine. Le mot chèque a la
même étymologie qu'échec
(d'origine persane). Il est arrivé de l'anglais, où son origine
est liée à check, ("contrôler" ou "faire
échec"), directement emprunté au français échec. Le terme gouvernance, vieux mot français,
est revenu au cours des années 1970 à travers l’anglais governance. Il a pour signification
précise «art et manière de gouverner, de gérer». Entrevue, adopté par la langue
anglaise, a été renvoyé sous la forme d’interview. Autre exemple dans le
même domaine est le terme ménagement
qui est revenu sous la forme de management,
terme désignant l’action de diriger et de gérer une entreprise et
son personnel.
H.
Walter constate aussi le fait que «c’est surtout l’anglais qui s’est pendant
des siècles laissé envahir par des mots venus du français.
Ainsi, très tôt en anglais, ont pénétré : judge « juge», à partir de juge, to wait «attendre», à
partir de guetter, to bargain «marchander», à partir de barguigner,
to pay «payer», à partir de payer».
Il
existe aussi de nombreux mots (les homonymes) qui sont similaires en
français et en anglais. On trouve entre eux les faux amis, car ils n’ont pas le même sens et, en revanche, un
grand nombre des vrais amis: ils ont
un sens proche ou similaire, et s’écrivent de la même
manière. Entre les premiers on peut noté, par exemple, notice, qui signifie avis, préavis en français,
mais note, instructions en anglais.
Des linguistes soulignent que «un locuteur polyglotte, trompé par la
similitude d’un mot étranger avec un mot de sa langue primaire, tient
les deux mots pour des équivalents et utilise celui-là au sens de
celui-ci, tout en ignorant que la signification du mot étranger n’est
pas identique à celle qu’il lui attribue. Les faux amis apparaissant
dans la communication, résultent donc du défaut de connaissance
des codes différents et appartiennent ainsi au langage de l’individu et
non à la langue même». Les derniers font un bon ressource pour
ceux qui apprennent le français comme la deuxième langue
étrangère (après l’anglais), mais peuvent aussi être cause des difficultés car
si l’orthographe est semblable, la prononciation est le plus souvent totalement
différente.
Bibliographie
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E. (1920). L'Anglicisme et l'angloaméricanisme dans la langue
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2. Engstrøm L. Les anglicismes dans le
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3. Kiss M. Les
pièges du vocabulaire bilingue : les faux amis// [Åëåêòðîííèé ðåñóðñ] http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=kiss%20m.%20les%20pi%C3%A8ges%20du%20vocabulaire%20bilingue%20%3A%20les%20faux%20amis&source=web&cd=1&cad=rja&ved=0CDIQFjAA&url=http%3A%2F%2Fcief.elte.hu%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2F03kiss.pdf&ei=dx54UfqHFbLg7Qbh7oGQBA&usg=AFQjCNE5P94t7caaXqQx6ZS4qHYu7IplCw&bvm=bv.45580626,d.d2k
4. Mots identiques
en français et en anglais. // [Åëåêòðîííèé ðåñóðñ] www.AnglaisBases.com
5. Pindado J. H.
Les emprunts aller-retour entre le français et l’anglais dans le
sport//[Åëåêòðîííèé ðåñóðñ] http://oa.upm.es/5785/
6. Thouvenin F. Les
fécondations réciproques du français et de l’anglais. Une
histoire d’amour-haine.// [Åëåêòðîííèé ðåñóðñ] http://www.langue-francaise.org/conference_Thouvenin_2.pdf
7. De Villers M.-E.
Vocabulaire des affaires: Des précisions à apporter, des
confusions à éviter// [Åëåêòðîííèé ðåñóðñ] http://www.hec.ca/qualitecomm/chroniques/termaff/index.html
8. Walter H. La
langue française et les mots migrateurs
[Åëåêòðîííèé ðåñóðñ] / H. Walter.: Synergies Italie ¹ 4 – 2008 pp. 15-21
– Ðåæèì äîñòóïó https://www.google.com/url?q=http://ressources-cla.univ-fcomte.fr/gerflint/Italie4/walter.pdf&sa=U&ei=EGU8Ud-wD4mk4gT6_oCwDA&ved=0CAcQFjAA&client=internal-uds-cse&usg=AFQjCNH5wdyx8s5E8TXo6uusDD14ImY5xQ