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Les grands axes
mis en évidence dans le Manifeste des ambassadeurs de l’année:
C’est-à-dire, la creation et l’innovation
occupent les places dominantes dans le monde d’éducation d’aujourd’hui. Préparer les élèves pour un monde en mutation rapide
et pour les carrières de demain est un défi de taille. La
réflexion pédagogique actuelle pousse les professeurs du monde entier à appréhender
très sérieusement le rôle de la créativité
dans l’éducation et l’apprentissage.
La créativité
c’est la capacité d'un individu ou d'un groupe à imaginer ou
construire et mettre en œuvre un concept neuf,
un objet nouveau ou à découvrir une solution originale à
un problème. Elle
peut être plus précisément définie comme « un processus psychologique
ou psycho-sociologique par lequel un individu ou un groupe d'individus
témoigne d'originalité
dans la manière d'associer des choses, des idées,
des situations et, par la publication du résultat
concret de ce processus, change, modifie ou transforme la perception, l'usage
ou la matérialité auprès d'un public donné. ». Elle
croise notamment la créativité individuelle avec la sérendipité
; l'aptitude à utiliser des éléments
trouvés alors qu'on cherchait autre chose.
Opérationnellement, la créativité
d'un individu ou d'un groupe est sa capacité à imaginer et
produire (généralement sur commande en un court laps de temps ou
dans des délais donnés), une grande quantité de solutions,
d'idées ou de concepts permettant de réaliser de façon efficace
puis efficiente
et plus ou moins inattendue un effet ou une action
donnée.
Favoriser les aptitudes créatives chez les
élèves est une clé essentielle pour s’adapter à un
monde en constante évolution. Pour favoriser la
créativité, il faut donc à la fois encourager
l’imagination et apprendre à transformer cette imagination en
production, en création, en innovation.
En
didactique des langues, la créativité n’a longtemps eu aucune
place. Les méthodes pour débutants se limitaient à des
exercices de répétition ou à des exercices ne permettant
qu’une seule réponse correcte. Cette façon d’apprendre une langue
étrangère était en contradiction avec les besoins
réels et les objectifs des apprenants. La méthodologie
traditionnelle proposait un modèle d’enseignement « imitatif » qui n’admettait aucune
variation créative de l’élève. Depuis le milieu des
années 1990, la didactique des langues s’approche d’une « pédagogique actionnelle »
qui met l’accent sur l’activité de l’apprenant.
La
créativité dans le contexte d’un apprentissage d’une langue
étrangère est la façon d’agir avec la langue et de
produire des textes avec un certain objectif. Des actes de communication ont
lieu le plus souvent dans des situations spontanées. En
conséquence, la répétition permanente des phrases
fixées ou « préfabriquées »
peut encourager l’apprentissage d’une langue étrangère d’une
façon très restreinte. Le CECR, le Cadre européen commun
de référence pour les langues, rappelle que « l’utilisation de la langue pour le jeu ou la
créativité joue souvent un rôle important dans
l’apprentissage et le perfectionnement mais n’appartient pas au seul domaine
éducationnel ». Des scènes authentiques de la vie
quotidienne par contre sont plus « ouvertes » aux situations
problématiques, spontanées et communicatives et se qualifient
bien pour l’apprentissage d’une langue étrangère.
Il n’y a pas longtemps, on a proposé
d’introduire à tous les niveaux de l’enseignement du français
langue étrangère l’utilisation de technique des créatives
concernant la production orale et écrite. Ces méthodes ont pour
but d’intégrer à l’apprentissage les motivations et les
ressources d’invention des élèves. Elles revêtent de
nombreuses formes :
-
des
jeux de langue
-
l’écriture créative
-
des jeux de rôles
-
des
simulations globales
Une vue d’ensemble des exercices
créatifs est donnée par Armin Volkmar Wernsing qui fait la
différence entre les exercices d’entraînement aux tâches
créatives, des jeux de langue et la production de textes
créatifs. On
trouve donc dans la littérature didactique de nombreuses variantes
d’exercices créatifs.
Jean-Pierre Cuq constate qu’ « issu des techniques de formation d’adultes, le jeu de rôles est,
en didactique des langues, un événement de communication
interactif à deux ou plusieurs participants ». Chaque
élève joue un rôle plus ou moins authentique pour
développer sa compétence de communication en langue
étrangère sous ces trois aspects :
La composante
linguistique
La composante
sociolinguistique
La composante
pragmatique
En
général, les élèves associent avec l’expression
« jeu de rôles »
quelque chose de positif, une tâche plaisante. Dans les cours
français langue étrangère, les jeux de rôles
poursuivent l’objectif d’apprendre la langue dans un contexte aussi authentique
que possible. Les élèves moins doués ont la
possibilité de montrer leurs aptitudes et leurs compétences qui
se cachent peut-être dans les cours « traditionnels ». Grâce à ces expériences
positives, les élèves sont enfin plus motivés. En outre, il n’est pas impensable que les
élèves puissent proposer un autre sujet ou des variantes d’une
situation communicative. On peut résumer qu’il est avantageux
d’intégrer beaucoup d’élèves d’une classe au jeu. Une offre
de plusieurs rôles permet la possibilité de répondre aux
différents niveaux des élèves.
L’écriture
créative est possible en rapport aux textes littéraires, aux
images, aux scènes des films ainsi qu’aux pièces de musique.
L’expression « créatif »
dans ce contexte veut dire que le processus d’écrire se déroule
d’une façon moins contrainte. Les tâches s’orientent souvent vers les intérêts des
élèves. Cet aspect se reflète aussi dans le terme
populaire « atelier
d’écriture ». Les élèves peuvent produire des
textes des types différents (comme des journaux, des lettres, des
poèmes, des contes, des monologues intérieurs et des dialogues). Les avantages d’une écriture
créative sont évidents : Les élèves de
français développent leurs compétences d’expression écrite
d’une façon ludique. Sur Internet, on trouve de nombreuses pages qui
présentent des exemples d’activités d’écriture
créative à réaliser en classe.
En
didactique des langues, on peut réaliser des tâches
créatives en exposant en particulier des situations communicatives de la
vie quotidienne. Les « jeux de
rôles » présentent une forme de créativité
qui répond aux besoins des apprenants du français. Pour une
communication spontanée en langue étrangère, la
créativité des apprenants présente non seulement un aspect
utile, mais aussi un aspect nécessaire.
Les exemples mentionnés
d'exercices créatifs présentent un choix exemplaire de toutes des
méthodes créatives.
Le «nouvel» enseignant des écoles doit non seulement transmettre des
savoirs mais aussi apprendre à apprendre aux enfants, il doit aussi leur
apprendre à devenir des acteurs actifs de la société
moderne. Il s'agit d'un enseignant bien instruit, intègre,
compétent, initiateur, apte à s'adapter aux nouvelles
réformes, ouvert à la communication interculturelle et que son
activité professionnelle oriente vers un enseignement créatif. Il doit également trouver des
stratégies de travail innovantes, des
activités variées et des supports créatifs pour ses cours,
de façon à susciter l’intérêt
et la participation des élèves, simplifier leur apprentissage et
élargir leurs
connaissances. Néanmoins, le professeur ne parvient pas toujours
à atteindre ses
objectifs ou à répondre aux attentes de tous les
élèves, ce qui provoque une certaine
frustration et sa pratique
pédagogique, adapter son comportement. Le professeur détient une importante
responsabilité et le procédé éducatif exige une
profonde réflexion et une
grande disponibilité, afin d’aider les élèves, en
particulier les élèves ayant des besoins
éducatifs spéciaux ou des comportements inappropriés et
perturbateurs.
Tout ce processus doit cependant être partagé avec les parents car
l’éducation
et l’apprentissage ne peuvent être enfermés dans leur contexte
scolaire. L’école et le
professeur ne peuvent pas agir de façon isolée : ils doivent
partager les responsabilités
avec la famille de l’élève. De bons rapports avec les parents
favorisent le contact, le
partage et une éducation/un apprentissage significatif. Cette
articulation entre l’ école
et le mode de vie des élèves est réellement indispensable.
Le professeur a besoin de
connaître ses élèves afin de tenir compte des chemins de
vie de chacun et être plus
proche d’eux et créer ainsi des cours enrichissants.
L’éducation traverse une crise, les
élèves ne sont plus motivés, ont du
mal à se concentrer et font rarement preuve de plaisir à
apprendre. Lorsque l’on recherche les causes, la faute
retombe inexorablement sur l’élève, qui ne
veut
pas étudier, le professeur qui ne motive pas ou les matières, qui
ne sont pas intéressantes ou qui ne sont pas
adaptées à la réalité professionnelle. Parfois, la
faute retombe sur les parents, qui ne suivent pas
suffisamment leurs enfants. Les causes principales
dépassent le
milieu scolaire et sont issues du
système social que nous avons bâti. On met en valeur la « vie
facile », les biens de
consommation, une certaine superficialité, en détriment du
travail, de la difficulté, de
l’effort et du mérite. Pourtant, personne n’ignore que, sans
études ou sans travail, on ne
peut avoir de succès. Par ailleurs, nous
devons tout de même admettre que les jeunes démontrent de la préoccupation
par rapport à leur futur professionnel. On peut envisager que, pour se défendre,
ils choisissent la facilité et se limitent à la routine scolaire,
perdant
confiance en leurs capacités et l’intérêt pour les cours. Il
est urgent de remettre au goût du jour, le travail, l’effort, en
construisant des projets stimulants, enrichissants,
adéquats aux expériences de vies et qui permettent un
apprentissage significatif des élèves.
Bibliographie
1. Fritsch, Margot
et Bocquillon-Molter, Ulrike : Tous
en scène ! Jeux de rôles et saynètes pour
débutants. Stuttgart 1999.
2. Overmann,
Manfred (2000) : « Le français avec plaisir. Poésie et
jeux de langue. » Zielsprache Französisch 32, 3 :101-107.
(Das Heft 3, 2000 ist wegen Verlagswechsels erst im Sommer 2002 erschienen) Als
erweiterte Word-Version abrufbar unter:
http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/baf5/poesie.doc
3. In ENJEUX, Revue de didactique du français, n° 27, CEDOCEF,
décembre 1992, ISSN 0771-6532.
4. Jean-Paul NARCY, Apprendre une langue étrangère,
Didactique des langues: le cas de l’anglais, Les Editions d’Organisation,
Paris, 1990.
5. Robert GALISSON, Etudes de linguistique appliquée n°69,
Paris.
6. Neuner, G. Les mondes socioculturels intermédiaires dans
l'enseignement et l'apprentissage des langues vivantes [Texte] /G. Neuner
coordonné par Michael Byram. – Strasbourg : Conseil de l'Europe, Ð.16 –
69
7. Zarate,G. Représentations de l'étranger et didactique des
langues [Texte] / G. Zarate. – Paris: Didier, Collection CREDIF – Essais, 2004.
– 124 p.